Méningococcémies chroniques : une série de 26 cas avec revue de la littérature - 25/05/17
pour le
Groupe d’Épidémiologie et Recherche en Infectiologie du Centre et de l’Ouest (GERICCO)
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Résumé |
Introduction |
La méningococcémie chronique (MC) est une forme méconnue d’infection à Neisseria meningitidis. Nous rapportons une série multicentrique de MC, afin d’en préciser les caractéristiques cliniques, paracliniques et l’évolution.
Matériels et méthodes |
Étude observationnelle multicentrique rétrospective. L’étude repose sur un recueil standardisé de données cliniques et biologiques. Les critères d’inclusion étaient :
– Bactériémie à Neisseria meningitidis ;
– Durée des symptômes≥7jours ;
– Absence de méningite et de purpura fulminans.
Les bactériémies à méningocoque ont été identifiées par les laboratoires de microbiologie des centres participants à partir de leurs bases de données. L’analyse des dossiers médicaux a ensuite permis d’identifier les cas de MC.
Résultats |
De 1994 à 2016, 550 méningococcémies ont été pris en charge dans 36 centres hospitaliers. Parmi eux, 26 (5 %) présentaient les critères de MC (9 femmes et 17 hommes). L’âge médian était de 25 ans [Q1-Q3, 19–47], et 5 patients étaient immunodéprimés. Les principaux signes cliniques étaient la fièvre (n=26), un purpura (n=18), des frissons (n=15), des arthralgies (n=14), un exanthème (n=9), une ou des arthrite(s) (n=6), des paresthésies (n=4), une atteinte oculaire (n=3, dont 2 uvéites) et une pneumopathie (n=2). Le méningocoque était de sérogroupe B (n=18),C (n=5), ou indéterminé (n=3). Les durées médianes étaient de 28jours [11–49] pour les symptômes, de 9jours [6–11] pour l’hospitalisation et de 7jours [7–10] pour l’antibiothérapie par céphalosporine de 3ème génération (n=24) ou amoxicilline (n=2). Un patient est décédé (arrêt cardiaque inexpliqué), et un des survivants a gardé des séquelles (neuropathie périphérique). Ces 26 cas de MC constituent la plus large série à ce jour. Les données sont comparables aux 252 cas déjà rapportés dans 48 publications en ce qui concerne l’âge, le sexe-ratio, la présentation clinique, la rareté des comorbidités, la durée médiane d’évolution des symptômes et le sérogroupe. La létalité semble moindre : 7 % dans la littérature versus 4 % dans notre série (test chi-2 : p>0,05).
Conclusion |
La méningococcémie chronique est une forme rare d’infection invasive à méningocoque qui se distingue par son caractère peu évolutif et sa moindre gravité. Le pronostic semble meilleur au cours des dernières décennies en France par rapport aux données de la littérature, peut-être en rapport avec l’accès aux soins, et l’amélioration des performances diagnostiques (hémocultures).
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Vol 47 - N° 4S
P. S63-S64 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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